Prolongation des primes COVID seulement pour les RPA
14 décembre 2022
Les EÉSAD demandent l’équité la plus élémentaire !
Québec, 14 décembre 2022 – Le gouvernement a décidé de prolonger à nouveau les primes COVID pour les employé.es de toutes les RPA, même les plus profitables. Ainsi, il fragilise et dévalorise le soutien à domicile. Depuis la mise en œuvre de cette mesure en mai dernier, les aides à domicile des EÉSAD ont brutalement perdu 8% de leur rémunération, entraînant des départs d’employé.es.
« Le gouvernement doit comprendre que déshabiller Paul pour habiller Jean n’est pas la solution pour effectuer un virage majeur vers le soutien à domicile ! Si vous vous demandez où va l’argent du soutien à domicile : TOUTES les RPA, même les millionnaires, vont conserver les primes COVID. Les aides à domicile font le même travail, mais ont perdu leur prime depuis mai dernier » se désole J. Benoit Caron, directeur général de Réseau de coopération des EÉSAD.
Dans un marché du travail en tension, cet écart de rémunération entraîne des conséquences importantes et, comme on l’anticipait en mai dernier, on constate que des aides à domicile quittent leur emploi pour aller travailler en RPA. Pour contrer ce phénomène, les EÉSAD ont été contraintes de maintenir la rémunération, mais en l’absence de toute aide, il y aura des conséquences évidentes sur les tarifs pour les usagers vulnérables, déjà touchés de plein fouet par l’inflation.
Cette décision est d’autant plus absurde que de nombreuses aides à domicile des EÉSAD interviennent dans les RPA à la demande des résidents. Ainsi, deux collègues interviennent dans une même résidence, pour effectuer les mêmes tâches, mais la PAB est significativement plus rémunérée que l’aide à domicile.
Les entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) sont des OBNL ou coopératives exploitées à des fins non lucratives. Elles emploient plus de 9 000 aides à domicile qui font des tâches équivalentes à celles des préposées aux bénéficiaires des RPA et portent les mêmes équipements de protection. Par contre, elles doivent intervenir à domicile dans des environnements souvent moins contrôlés et parfois moins sécuritaires que les RPA.
« Le gouvernement doit immédiatement réagir et annoncer que la mesure s’applique également aux EÉSAD, de même que le retrait progressif de la prime sur quatre ans, comme ce sera le cas pour les petites RPA. Puisqu’il répète régulièrement qu’il ne faut pas opposer les types de domiciles, il a là une excellente occasion de prouver aux 85% d’aînés qui vivent à la maison qu’ils ne sont pas des citoyens de second rang », conclut M. Caron.
Notons que, par le passé, le gouvernement a déjà inclus les EÉSAD dans des programmes de soutien destinés aux RPA. Il ne s’agirait donc pas de créer un précédent, mais bien de prendre la seule décision équitable qui s’impose.
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Source :
Quentin Maridat
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