Appel des EÉSAD au prochain gouvernement:

Communiqués

24 août 2022


«Accélérez le virage
vers le soutien à domicile!»

Québec, 24 août 2022 – En vue des élections du 3 octobre prochain, les entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) du Québec dévoilent leurs propositions pour accélérer le virage vers le soutien à domicile souhaité par la population.

1. RENDRE LES SERVICES À DOMICILE ACCESSIBLES À TOUTES ET TOUS

« Les services existent, les entreprises existent, mais les aînés n’ont pas les moyens de payer. Les EÉSAD proposent des solutions qui peuvent constituer une véritable révolution par rapport à la situation actuelle, et qui sont applicables sans attendre les conclusions de la Commissaire à la Santé et au Bien-être qui n’interviendront que dans plusieurs années », selon J. Benoit Caron, directeur général du Réseau de coopération des EÉSAD.

Proposition 1 : Bonifier le programme d’exonération financière pour les services d’aide à domicile (PEFSAD) de 4,80$ par heure pour améliorer l’accès des aînés à faibles revenus.
Rappelons qu’aujourd’hui, en moyenne, un usager à faible revenu qui bénéficie du maximum de l’aide financière disponible ne peut se payer qu’une heure et six minutes de services par semaine. C’est évidemment trop peu en situation de perte d’autonomie et ça ne permet pas d’adapter les services aux véritables besoins de la personne. Pire, le nombre moyen d’heures de service est le même pour les aînés de moins de 75 ans que pour ceux de 75 ans et plus. C’est la preuve que, faute de moyens, les aînés se privent d’augmenter les services alors que leurs besoins augmentent.
Proposition 2 : Permettre aux aînés à faibles revenus d’obtenir des soins à prix abordable. Le récent rapport de la Vérificatrice générale a démontré hors de tout doute que les soins fournis par le réseau public ne sont pas à la hauteur des besoins. Les EÉSAD offrent d’ores et déjà des soins en complément à ceux qui sont offerts gratuitement par le réseau de la santé, mais il faut permettre aux aînés à faibles revenus de bénéficier de l’aide financière pour le soutien à domicile (PEFSAD) dont ces soins sont pour le moment exclus. Un 2e bain par semaine ne devrait pas être un luxe réservé aux mieux nantis.

2. AMÉLIORER L’EFFICACITÉ DES SERVICES ET LA COLLABORATION ENTRE LES PARTENAIRES

« Tout le monde parle de soutien à domicile, mais personne ne se parle ou ne se coordonne. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre il faut se doter de plans d’action concertés entre le réseau public et les partenaires, tant à l’échelle nationale que régionale. Sans objectifs communs, nous avançons à l’aveugle et rarement dans la même direction », se désole monsieur Caron.

Proposition 3 : Favoriser la complémentarité entre le réseau public et les entreprises d’économie sociale, pour utiliser efficacement les ressources humaines limitées. Alors que les effectifs manquent partout, il faut tout mettre en oeuvre pour faire intervenir la bonne personne au bon moment. Les aides à domicile des EÉSAD ont déjà une excellente relation de confiance avec leurs usagers. Il faut tabler sur cette expertise pour leur permettre d’en faire plus, au lieu de multiplier les intervenants.
Proposition 4 : Établir des plans d’action régionaux concertés pour développer l’offre de services. Une meilleure coordination des efforts du réseau public et des EÉSAD permettrait de se donner des outils concrets pour améliorer les services, identifier et combler les manques, et innover pour mieux répondre à des situations locales. Ces plans d’action concertés doivent être annuels pour faire une différence rapidement dans la vie des personnes.

3. RECONNAÎTRE LA VALEUR AJOUTÉE DE L’ÉCONOMIE SOCIALE

« Les EÉSAD sont les prestataires de soutien à domicile les plus importantes en dehors du réseau public. Alors que la place du privé en santé occupe le débat politique, il faut rappeler qu’il y a privé et privé. Les entreprises d’économie sociale sont exploitées à des fins non lucratives, pour et par les citoyens, et ça fait toute la différence », note J. Benoit Caron.

Proposition 5 : Mettre fin à la règle du plus bas soumissionnaire et aux appels d’offres en soins à domicile. Le gouvernement a fait adopter le projet de loi 12 sur les achats publics responsables et
locaux, mais sur le terrain, il y a loin de la parole aux actes. Les centres intégrés continuent de publier des appels d’offres dont le seul critère tangible est la règle du plus bas soumissionnaire. Rien n’est fait pour protéger la relation de partenariat et de confiance qu’ont développés les EÉSAD depuis 25 ans. La protection des usagers, le confort et la bienveillance passent au second plan et on assiste à un mouvement de marchandisation des services aux aînés et aux personnes ayant des limitations fonctionnelles.
Pour la communauté, par la communauté
Les entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) sont des initiatives citoyennes et communautaires. Ce sont des coopératives et des OBNL exploités à des fins non lucratives afin de prendre en charge collectivement des besoins non comblés par le réseau public.
Les EÉSAD sont présentes dans les 17 régions administratives du Québec. Elles offrent plus de 7 millions d’heures de services à plus de 100 000 personnes, dont près d’un million d’heures de services d’assistance personnelle et six millions d’heures de services en aide à la vie domestique. Les EÉSAD emploient plus de 9 400 personnes, dont près de 9 000 préposées et préposés d’aide à domicile possédant les compétences et
l’expertise requises afin d’assurer un soutien et des services à domicile de qualité aux citoyens qui en ont besoin.
Si vous désirez en savoir plus sur les EÉSAD et leurs propositions, nous vous invitons à visiter notre site Web : https://chezmoipourlavie.com.

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Source : 
Quentin Maridat
Conseiller principal aux affaires publiques
418 622-1001, poste 225
qmaridat@ressources.coop

Information :
J. Benoit Caron
Directeur général
418 717-8882