Aide à domicile : déjà plus de 300 000 heures de services perdues par les plus vulnérables
8 avril 2020
Québec, le 8 avril 2020 – Alors que le Québec a besoin de l’ensemble des forces disponibles afin de s’assurer du respect de la santé, de l’intégrité et de la sécurité des personnes en perte d’autonomie, le Réseau de coopération des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) et l’ensemble des 100 EÉSAD du Québec passent à l’offensive. Leur but est de faire bouger le gouvernement afin qu’il reconnaisse publiquement et financièrement le travail de l’ensemble des 8 700 préposées et préposés d’aide à domicile qui jouent un rôle crucial auprès des personnes en perte d’autonomie et encore plus actuellement dans ce contexte de pandémie.
Le Réseau de coopération des EÉSAD déplore et dénonce que, présentement, des dizaines de milliers d’aînés de plus de 70 ans vivant seuls, à faible revenu, sont laissés à eux-mêmes depuis 21 jours à cause du confinement imposé par le gouvernement du Québec. Qui s’occupe d’eux ? Selon un sondage réalisé auprès de ses membres, le Réseau de coopération estime que, chaque semaine, ce sont plus de 90 000 heures de services à domicile qui ne sont pas rendus à des gens vivant seuls, mais qui en ont pourtant grandement besoin. Depuis le début de cette pandémie, l’inaction du gouvernement du Québec face aux entreprises d’économie sociale en aide à domicile et à leurs usagers a obligé la mise à pied de 4 000 préposées d’aide à domicile, soit près de la moitié de l’armée qui aurait pu rester mobilisée au profit des plus vulnérables.
Ainsi, le Réseau de coopération des EÉSAD a demandé l’aide de l’ensemble des 100 EÉSAD afin de porter le cri du cœur des personnes les plus vulnérables à l’unisson. Aujourd’hui, ces entreprises d’économie sociale en aide à domicile entreprendront des actions concrètes dans le but de se faire finalement entendre et de mettre de la pression sur le gouvernement du Québec afin qu’il reconnaisse enfin l’importance du travail des préposées d’aide à domicile auprès des personnes en perte d’autonomie.
Iniquité et injustice, un exemple concret
En guise d’exemple concret, le Réseau de coopération des EÉSAD souligne le fait que les préposées et préposés aux bénéficiaires travaillant dans les résidences pour personnes âgées ont eu droit à une bonification de leurs conditions de travail de 4 $. Bien que cette hausse soit amplement méritée, elle cause une iniquité et une injustice face aux préposées d’aide à domicile des EÉSAD qui peuvent rendre les mêmes services dans une même résidence, mais sans pour autant être soutenues de la même façon par le gouvernement du Québec. Le Réseau de coopération des EÉSAD demande, entre autres, au gouvernement de bonifier le salaire des préposées d’aide à domicile afin de régler une fois pour toutes cette injustice.
À propos du Réseau de coopération des EÉSAD
Le Réseau de coopération des EÉSAD représente les entreprises d’économie sociale reconnues aux fins du Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD). Les EÉSAD sont présentes dans les dix-sept régions administratives de la province. Ces entreprises, administrées principalement par et pour leurs usagers et exploitées à des fins non lucratives, offrent plus de sept millions d’heures de services à 100 000 personnes, dont près d’un million d’heures pour les services d’assistance à la personne. Si vous désirez en savoir plus sur les EÉSAD et le PEFSAD, nous vous invitons à visiter notre portail Web : https://aidechezsoi.com